Atelier des décideurs de la CONFEMEN : Les évaluations au service d’une éducation de qualité
La Conférence des Ministres de l’Éducation des États et gouvernements membres de la Francophonie (CONFEMEN) a organisé les 20 et 21 mai 2014 un atelier sur le thème « le rôle et la place de l’évaluation dans le pilotage et la réforme des systèmes éducatifs ». La cérémonie d’ouverture présidée par le Premier Ministre du Sénégal, Mme Aminata Touré, a vu la participation de 12 pays d’Afrique subsaharienne.
À travers des échanges d’expérience et de bonnes pratiques, les participants ont débattu de l’importance de l’évaluation dans le pilotage et les réformes des systèmes éducatifs . L’atelier a permis de dégager des solutions et des recommandations qui contribueront à une meilleure exploitation des résultats des évaluations dans la mise en œuvre des politiques éducatives. Le Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques a parlé de l’importance de l’évaluation dans le suivi et l’amélioration de la qualité de l’éducation à travers le monde tout en faisant remarquer qu’elle fait partie des actions prioritaires de l’agenda post 2015 de l’EPT.
Représentant l’Organisation Internationale de la Francophonie à cet atelier, Mme Fadia Nassif a, quant à elle, mis l’accent sur les Dispositifs nationaux d’Évaluation (DNE). Elle a rappelé que plusieurs actions majeures de l’OIF ont été réalisées en partenariat avec la CONFEMEN, notamment, les Assises sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels et le partenariat sur la formation des gestionnaires de système éducatif. Pour elle, la collaboration entre l’OIF et la CONFEMEN en matière d’éducation qui est une constante, a pris de l’ampleur avec l’adoption du cadre stratégique décennal de la Francophonie par les gouvernements et chefs d’États en 2004 à Ouagadougou.
Le Premier Ministre, Mme Aminata Touré a également insisté sur le rôle de l’évaluation pour les systèmes éducatifs en ce sens qu’elle permet de cartographier, de comparer les performances entres les apprenants, mais surtout de réformer les curricula des systèmes éducatifs afin de les rendre plus efficients et plus efficaces. Le Premier Ministre a noté en outre que des efforts restent à faire au niveau de la culture de l’évaluation à tous les niveaux.
À l’issue de la cérémonie d’ouverture, le consultant, M. François Robert, a fait la restitution de l’étude qui a porté sur l’analyse des dispositifs d’évaluation des systèmes éducatifs de 12 pays de la CONFEMEN. Les différentes problématiques de l’évaluation des acquisitions scolaires dans ces pays ont trait aux questions institutionnelles, à l’interprétation et à la prise en compte des résultats.
La communication, un élément capital
Un huis clos des ministres et parlementaires a permis d’apporter des suggestions, des recommandations ainsi que des stratégies pour une meilleure exploitation des résultats des évaluations dans les politiques éducatives. Deux séances parallèles ont également été organisées pour dégager des orientations devant permettre d’améliorer la dissémination des résultats des évaluations et de développer la recherche.
Au nombre des recommandations prises, figure celle relative à la communication des résultats. En effet, la communication et la dissémination des résultats doivent être suffisamment élargies afin de toucher un public plus large. Les informations doivent être mises à la disposition des décideurs, des acteurs de terrain, des enseignants, des directeurs d’écoles sans oublier les conseillers pédagogiques et les inspecteurs. L’accès aux informations relatives aux résultats des évaluations doit commencer dès la conception pour prendre en compte les attentes des différents acteurs concernés.
Comme l’a fait remarquer le ministre de l’Éducation nationale du Sénégal, M. Serigne Mbaye Thiam, lors de la cérémonie de clôture, l’atelier de Dakar est venu confirmer le rôle et l’utilité de l’évaluation dans le développement des systèmes éducatifs et il permet d’ouvrir de nouvelles perspectives visant à assurer un meilleur ancrage institutionnel des structures d’évaluation. Le ministre THIAM a salué la richesse et la pertinence des contributions des ministres et parlementaires qui donnent aux conclusions de l’atelier un poids politique consistant, gage de réussite dans la phase d’opérationnalisation.